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Les Jardins du Groseau, un potager biologique au pied du Mont Ventoux

Jardin 2016

Bonne année 2017 !

A nos clients qui sont bien plus que de simples consommateurs, M E R C I. Merci aussi à tous les autres : les fournisseurs et prestataires de services qui oeuvrent pour une belle agriculture. Mais aussi ! nos enfants, nos parents, de comprendre ce "sacerdoce", car être paysan(ne) c'est avant tout un choix de vie. La fortune matérielle ne sera sans doute pas au rendez-vous, c'est d'une autre richesse que nous aspirons.

Bonne année aussi à ceux qui nous veulent le pire !

De ceux qui... pour des raisons que nous ignorons, ont décidé, soudainement de vouloir nous mettre à terre. Mais comme nous aimons de manière indéfectible cette Terre, elle nous aidera à reprendre l'oxygène nécessaire à une énième germination. Nous cherchons tous paix et sérénité, c'est bien compliqué. Nous devons tous faire l'effort de bien vivre ensemble afin de ne pas tous, périr ensemble !

La colère fut terrassée par la tristesse.

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Début décembre

Nous sommes à Malaucène, une situation géographique particulière, en effet malgré que nous soyons bien en Provence, ici, quand le ciel est dégagé, il gèle tous les jours. Ce qui n'est pas le cas à quelques km de là, en contre-bas, vers Carpentras. Ce micro climat rend le maraîchage un peu plus délicat. La présence de tunnels de culture permet d'atténuer cet aléa. Voici des photos prises aujourd'hui même.

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Laitue St Antoine issue de semence auto produite (merci mamie). A droite : tunnel 1 : blette, persil, mâche, épinard et scarole. Beaucoup de dégâts de campagnols, ici le piège a attrapé le 5ème rongeur en 3 jours. Et aujourd'hui, Nicolas a vu ... un lapin !!!

"Oh ! ça va les gars ? On vous dérange pas ? Tout va bien ? Vous manquez de rien ?" non mais !

Ci-dessous : tunnel 2 avec des carottes pour une récolte début 2017, des navets, épinards et coriandre.

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Ci-dessus : parcelle "Jas de Camaret" qui fut agrandie (partie labourée). Récoltes 2017 envisagées : pois, fève et ail (déjà semés) ainsi que pomme de terre et tomates plein champ. Et ici, pas de clôture pas de culture... les sangliers aiment y rôder.

 

Octobre / Novembre

Cà ! c'est du TOPINAMBOUR ! Une variété reproduite et améliorée pour sa forme moins biscornue par Nicolas depuis... 20 ans !

Les premiers tubercules provenaient de la SCOT La Cigogne, où ? devinez... en Alsace.

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Septembre

La saison estivale se termine. Nous sommes maintenant bien affairés à assurer la "basse" saison afin de proposer des légumes diversifiés, dans la durée. A la question récurrente de savoir jusque quand nous livrerons des légumes... bien difficile d'y répondre. Autant en été, nous pouvons récupérer quelques aléas culturaux, autant en hiver on ne peut plus le faire !

Faisons un petit bilan de la "haute" saison :

Parcelle la Petite Combe : la pépinière comme chaque été est compliquée à gérer. Nous devons y élever nos plants pour l'arrière saison. Des variétés qui n'aiment pas les fortes chaleurs or c'est bien le moment de les semer. Souvent des levées infructueuses sous serre, alors des semis sont mis à l'ombre des arbres puis déplacés en pépinière après la levée. Les cultures sous notre tunnel 1 furent satisfaisantes : légumes primeurs de printemps suivis de haricots qui en plus du fruit recherché offrent un excellent engrais vert après leur enfouissement. Enfin, maintenant, s'y trouvent de la verdure hivernale : salades, épinards, coriandres et blettes. Nous avons sur cette parcelle quelques fruitiers dont des vieux pruniers qui nous ont comblé de leurs fruits, particulièrement des Reines Claude que vous avez de toute évidence bien apprécié !

Parcelle La Grande Combe : 1ere année de culture. Les cultures sous abris furent excellentes (primeures : carottes, betteraves, navets, radis... Eté : tomates, concombres longs, basilics et poivrons). En plein champs : des pomme de terre d'un rendement sans précédent ! Des courges fortement généreuses, par contre des aubergines et poivrons très insatisfaisants. La correction sera faite l'an prochain.

Un engrais vert va y pousser pour l'hiver, il y captera les minéraux solubilisés du sol afin d'éviter leur lessivage, et de les restituer au printemps avec en plus toute la matière organique générée.

Parcelle Les Guillomins : des résultats très satisfaisants (carottes, concombres courts, épinards, haricots, choux, poireaux,...). Un bémol : de nombreux ravageurs à tenir... et surtout des mammifères : sangliers et campagnols. Ces derniers nous les piégons quotidiennement et en condamnons entre 0 et 4 par jour ! Où sont les renards ??? considérés encore aujourd'hui comme nuisibles !!! On marche sur la tête !

Parcelle Jas de Camaret : tomates de pleine terre : Extraordinaire. Des tomates privées d'eau depuis mi juillet (le ruisseau est à sec) et des récoltes abondantes, de très bonne qualité gustative, tout l'été ! A ne pas y croire !

Parcelle du Bout du Monde : un départ en fanfarre... des résultats plutôt blafards. Des courges qui ont bien démarré, puis, des fruits peu abondants et trop souvent frêles (potimarrons). Des courges musquées qui ont vu passé, à priori des chevreuils, au regard des blessures occasionnées. Enfin pour terminer, un labour en règle des cochons du Ventoux qui ont trouvé là ! un endroit plein de fraîcheur alors qu'ailleurs, les terres déséchées de cet été non arrosé égratignait leur pauvre nez... Enfin, quelques 250 salades, ne dépasseront pas le stade de plantule, quelques lapins en ayant décidés autrement ! Sangliers, chevreuils, lapins... pas mâlin. Mais pas de campagnols ici, ni trop d'insectes phytophages. Sans doute que les petits carnivores, concurrents à défaut des chasseurs, sont ici plus forts. Manque quand même le loup, paraît qu'il est sur le Ventoux, mais où ?

 

Août

Les jardins se portent bien jusqu'à présent. Peu de maladies et moins de parasites que l'an précédent, pour l'instant ! Chaque année offre ses surprises, jamais les mêmes ! Les récoltes sont au beau fixe, les clients aussi. Il semble que les efforts engagés depuis janvier 2013 commencent à porter leurs fruits ! Enfin. Cela nous donne de l'énergie pour continuer. Oui, car jardiner est un effort non compté, encore plus quand nous voulons en vivre... longtemps. Comme le disent bien de nos consommateurs réguliers ou touristiques, le mot AMOUR revient souvent. Oui, nous cultivons avec beaucoup d'amour et il semble que cela se ressente dans vos assiettes. Nous sommes dans le Coeur de notre métier, qui davantage un métier, c'est un choix de VIE. Merci

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Fin juillet,

A partir du 15 juillet 2016, "l'exploitation" (on n'aime pas ce mot) agricole "Les Jardins du Groseau" entreprise individuelle au nom de Nicolas depuis 2013 devient le GAEC Les Jardins du Groseau avec 2 co-gérants : Nicolas et Marthe. C'est une forme de société agricole où des personnes mettent en commun leurs moyens (financiers, techniques, humains) pour une même entité économique clairement reconnaissable. GAEC signifie : Groupement Agricole d'Exploitation en Commun. Le grand changement est le nouveau statut de Marthe qui de porteuse de projet et partiellement salariée devient aussi entrepreneuse individuelle ou dans un langage plus connu : exploitante agricole. C'est donc 2 exploitants agricoles - 2 paysans - qui font une même et seule entreprise agricole.

Pour nous c'est important sur différents aspects, pour vous, ça ne changera rien, SAUF, vos chèques devront être libellé à : GAEC Les Jardins du Groseau. Merci

 

Mi-Juillet,

Les jardins se portent... on ne peut mieux ! Peut-être quelques retards sur les légumes d'été. Oui mais qu'un peu de retard (printemps frais), que de bonheur de cultiver ici : de la Bonne terre, du Soleil... et de l'Eau ! Un petit Eden en Provence, en France. Oui car nos pensées vont directement aux nombreux paysans du ... plus au Nord. Et leur météo est dans une dépression dont un changement serait de bon ton. Quand je (nicolas) pense avoir cultivé plusieurs années là-haut... je me demande souvent : "mais comment je faisais ?". Nous leur tirons le chapeau pour cultiver sous tant d'eau, en juillet ! Courage. La roue tourne et nous aurons bien un jour à nous plaindre aussi. Ici ce sont souvent les extrêmes...

Voici quelques photos du jour,

 Joséphine-abeille ouvrière                                                          et maraîcher taillant les tomates de serre

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Juin, en vrac...

Grande Combe plein champ : avant, après et arrosage gravitaire par un canal souterrain du Groseau :

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Fin mai

Ce mois est certainement le plus intense de l'année. Nous avons finalisé les mises en cultures principales. Il reste quelques places disponibles qui seront investies prochainement (poireaux, choux,etc...). Plus de 80 % des jardins sont en culture - ouf !

A cela il est à noter des évènements d'importance pour notre entreprise maraîchère :

. Récolte de légumes diversifiés de saison, cueillis le matin pour être livrés le soir même à l'AMAP de Caromb. Merci aux amapiens qui sécurisent ainsi notre économie.

. Visite des jardins en direction des amapiens qui fut intéressante de tout côté : mieux se connaître et mieux comprendre ce qu'est un jardin légumier diversifié, en agro-biologie et avec nos contraintes propres, dont une importante qui est l'éclatement de notre parcellaire. Nous n'avons ainsi que pu visiter 3 sites sur 5 afin de contenir cette exploration sur 1.5 H. AH le temps, que de temps pour trouver du temps...

. Enfin, et toujours dans ce cadre associatif, nous avons participer à la fête de l'agriculture paysanne de Caromb. Une affluence trop timide au regard de la nécessité de changer de paradigme sur la production agricole mais très riche dans le développement relationnel de ce réseau de citoyens engagés : membres de l'amap, paysans et artisans.

 

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Fin avril

Au printemps, le temps passe bien vite et le blog a tendance à être quelque peu délaissé... Mais tout va bien. Toutes les parcelles sont prêtes et se remplissent correctement. Nous sommes particulièrement vigilants face au risque de gelée tardive qui anéantirait les cultures sensibles comme les tomates, courgettes, haricots...

Nous démarrons notre premier marché mercredi 4 mai avec salades, pois mangetout, fève, navet botte, blette, radis et épinard. Il faudra encore attendre une à deux semaines pour les premières carottes, les betteraves et le persil... De semaine en semaine l'étale grandira. Maintenant ça va vite venir, tous ces légumes que nous choyons jour après jour !

 

Fin mars

Voici le 1er travail du sol d'une très vieille prairie, de notre dernière et 5ème parcelle, appelée : "Jas de Camaret". Nous nous éloignons de notre source hydrique qu'est le Groseau. Ici, c'est un petit ruisseau qui nous alimentera, mais qui au final se jettera dans le Groseau un peu plus loin avant de poursuivre son long chemin...  jusqu'à Mer Méditerrannée.

Cette parcelle, au regard de son historique est directement classée en AB ! Nous allons y produire nos tomates de plein champ cette année. Le temps est compté car nous pouvons y travailler que depuis quelques jours. Alors, un labour immédiat qui sera suivi d'autres façons culturales afin de "composter" son chevelu prairial et surtout supprimer les nombreuses vivaces (chiendents) avant d'implanter notre culture en mai.

 

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Février / Mars

Malgré que la nature soit encore endormie, les maraîchers s'activent. Les serres sont montées, le nouveau réseau d'irrigation est opérationnel et les terres sont préparées en grande partie.

Les semis déjà réalisés :

En pépinière : tomate, poivron, aubergine, persil, blette, salade, choux brocoli/rave/pointu

En serre : radis, navet, betterave rouge, épinard, carotte

En plein champ : navet, betterave, carotte, pois 2

Et semés en fin d'année dernière : pois, fève, ail

Enfin, nous avons planté des pommes-de-terre :

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Janvier

Nous vous souhaitons une bonne et heureuse année 2016. PAIX et SANTE seront nos voeux particuliers pour cette nouvelle année.

 

23/01/2016

Les travaux du jardin :

Alors que nos occupations culturales s’amenuisent, celles « architecturales » grandissent. Nous sommes bien affairés à la préparation de la saison à venir et des installations afférentes. Après avoir monté deux abris de culture, il nous reste à les bâcher et à irriguer intégralement cette nouvelle parcelle. Tout un réseau d’irrigation nouveau à mettre en place, de la pompe aux terminaux d’arrosage, via des tuyaux enterrés afin de faciliter les façons culturales. Tout cela devrait être monté au plus tard mi-février car dès lors, il nous faudra remettre rapidement ces sols en culture afin d’avoir le plus tôt possibles des LEGUMES ! La multiplicité des parcelles nous oblige donc à multiplier les matériels d'irrigation qui représentent des coûts non négligeables. Cet éclatement de notre parcellaire n’aide pas notre économie tendue. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller ! A attendre la situation idéale serait la garantie de juste, rien faire. Et nous, nous voulons FAIRE et avancer dans cette agriculture.

Rappelons quelques points motivants l’existence des Jardins du Groseau :

Nous sommes dans un pays, une région, un département, une commune où l’agriculture si présente autrefois disparaît rapidement. Nombreuses sont les terres délaissées – spéculation immobilière souvent – et surexploitation d’autres pour l’agro-industrie. Disparition des paysans face au maintien souvent difficile et coûteux d’exploitants agricoles. On ne travaille plus avec Dame nature, on l’exploite.

On notera qu'ici à Malaucène des réseaux d’irrigation ancestraux risquent de disparaître, faute d’irrigants !

Une alimentation standardisée, souvent additionnée d’un cocktail chimique à l’issue incertaine, des variétés et races en voie d’extinction, des saveurs qui ne le sont plus mais les gens ne le savent pas ! Les vrais goûts des aliments sont devenus pour bon nombre, simplement répugnants. Des agriculteurs qui se meurent et ce quelque soit le mode de production choisi. Les exemples nous sont connus et des très proches !

Nous voulons une agriculture respectueuse de notre terre, une agriculture présente partout car partout nous devons d’abord… MANGER, manger localement afin de limiter les transports dont le trafic et les nuisances concomitantes ne sont plus possibles, (re) développer une économie locale non délocalisable et nous avons tous à y gagner. Bref, tant à dire.

Le pouvoir était, est et sera toujours dans les choix des consommateurs. Le ménage est une micro société qui reflète La société en générale. Rien ne sert de blâmer quelques hauts responsables, c’est trop facile, commençons par nous-même, c’est le premier pas. De là, tout peut changer, et vite !

Faut juste… FAIRE.

Comme l'avait dit l'Abbé Pierre : "Nous ne pouvons pas attendre d'être parfaits pour commencer à faire des choses bien"

 

Et pour la nouvelle saison, voici une représentation - un peu puérile ? - de nos jardins :

 

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